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  • Sciences Humaines et Esthétique, Société et Art. Et humour pour lier tout ça parce que décidément le trop de sérieux nuit gravement à la santé mentale tout en faisant le bonheur fiscal des pros du lifting!
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28 mai 2012

Le Diable en prenant de l'âge devient croyant.

* Cet intitulé est une phrase retenue avec moult accord et complicité, plutôt que tirée, tout droit du roman dont il est question.

                                Bonjour tout le monde!

Alors, qu'ayant fini d'avaler un polar ce week-end, je me rendais sur lecteurs-com afin d'y émettre un "avis", je réalisai soudain que non seulement cet avis se publiait en doublon sur FB, sous réserve de mon accord implicite marqué factuellement par un clic sur une coche, mais aussi que je pouvais bien faire bénéficier mes lecteurs accidentels et autres par ici!

Pour le coup, voici donc ce que j'y ai inscrit en mode "quick-fast", parce que ces interfaces ne sont pas faites pour développer, tout en notant à 3 sur 5 :

  • 9782742775477-0J'aurais voulu mettre 3.5 pour note, parce que 3 c'est léger, mais 4 c'est carrément trop; Un peu déçue, parce qu'intuititivement trouvé une part dès le début, et dénouement plutôt "sage" eu égard aux promesses de la plastique de la mise en scène. Bon départ, bon entrelacement d'intrigue, puis ralentissement sévère et finalement, l'assassin n'est pas celui que j'aurais envisagé, non pas, par plaisir d'égo du lecteur, mais parce que mes rouages logiques m'amenaient vraiment très ailleurs et loin dans l'horreur. Autrement, c'est un livre qui se lit très vite, deux jours pour ma part, et détend pas mal. Narration agréable quoique sans réelle surprise : on s'y rôde assez rapidement. Sachant que la fluidité en matière de polar est une qualité. J'aime assez le personnage d'Erica, notamment dans ses oeillades à Bridget Jones et toutes les embardées Weight Watchersiennes! Peut-être moins celui de son compagnon Hedström, même si c'est "le gendre rêvé" (ce qui n'est pas dire le mari, :-))

En fait, si je ne prends jamais réellement le temps de remplir ce site, j'y vais de temps à autre parce qu'il me semble amusant et léger de pouvoir s'exprimer, même en mode filigranes, au sujet de lectures faites et à faire et sans pour autant basculer dans la fiche de lecture, exercice que je n'ai pour ma part jamais affectionné, alors même, peut-être cela n'étonnera-t-il aucunement ceux qui me "suivent" depuis un moment déjà, que la lecture, pas le survol, est une des premières authentiques facultés et passions, voire habitude, qui ont façonné mon existence.
Car j'ai su lire et aimé lire bien avant de découvrir, dans l'ordre chronologique, le cinéma, et ensuite, bien entendu, la musique.
Ainsi, de temps à autres, je pense à me rendre là-bas emplir quelques cases de ce que je peux bien me souvenir avoir dans ma bibliothèque, le nombre étant largement à 4 chiffres, mais sans nécessairement m'arrêter à commenter...

Alors pour en revenir à l'ouvrage du jour, La Princesse des Glaces de Camilla Läckberg (excellent site web, je vous invite réellement à cliquer sur le lien), j'ai quelques opinions partagées.
D'abord parce qu'il me semble que c'est un "bon polar", ensuite parce que selon moi, pas assez puissant même si assez bien ficelé.
Évidemment, puisque je suis intégralement en faveur de l'auteur/e fait absolument ce qu'il veut, je ne trouve rien à y redire, mais, je ne peux m'empêcher de penser que la fin aurait pu être bien plus sordide et surprenante que finalement, calme et peu déroutante, ce qui n'est pas dire sans ressors.

La trame repose sur la découverte ô combien macabre, mais aussi esthétique, du corps d'une très belle jeune femme, saignée à rouge en l'occurrence plutôt qu'à blanc et maintenu en l'état par la glace et le givre d'une maison sans chauffage par des températures négatives nordiques assez avancées puisque nous sommes en Suède, par son amie d'enfance, aujourd'hui écrivain. De là, s'enchâssent divers éléments, à la fois classiques des intrigues policières : éléments de la vie privée de chaque protagoniste, à commencer par Erica, celle "qui découvre" dans tous les sens du terme, et ceux qui ont côtoyé la morte, une légende déjà glacée de son vivant dont l'embaumement serti de glace ne fait qu'ajouter au mystère enfoui et caché de sa légende.
Les points forts, selon moi, de ce roman, sont indéniablement et le personnage d'Erica et le changement focal opéré un peu avant la mi-chemin du roman, faisant basculer l'avancée menée par le personnage principal sur le policier Patrick Hedström, qui deviendra bien vite le compagnon d'Erica Falck.
Ceci est très réussi au niveau rythmique comme narratif.
Ce qui m'a à l'inverse moins enthousiasmée est l'enchaînement des découvertes et l'imbrication des éléments du meurtre l'un dans l'autre, même si je reconnais à l'auteure, et j'adore ça en matière de polar, d'avoir réussi à me piéger sur un des aspects non des moindres des noeuds originels de l'intrigue. Malheureusement pour l'essentiel, j'avais pressenti les liens véritables dès l'entrée de chaque personnage, jusqu'à même une question intervenue assez tôt sur le procédé narratif qu'il m'a semblé reconnaître d'un de mes Christie préférés qui m'avait du reste hautement piégée à l'époque de ma lecture, lors de mes 14 ans, je crois. Et, je confirme, il s'agit bien d'un procédé similaire, qui fait que je pressentais, mais sans certitude, ce retournement là, et majeur, arriver, depuis le départ. Ce qui ne m'empêche pas de reconnaître que pour le coup la plume de Camilla n'y est pour rien! Ce n'est que l'expérience qui m'a mise en alerte.. :-)
En dire plus serait évidemment calamiteux : il s'agit d'intrigue policière, même si précisément il manque un peu singulièrement à mon goût "d'intrigue" dans le procédé en lui-même et qu'il n'empêche en rien que ce livre soit agréable à lire pourvu que cela aille vite : ce qui est le cas en dépit de l'apparence donnée par le volume au départ.
Autre point fondamental de ce qui est plaisant, les petites touches d'humour très léger, qui font sourire et qui feront s'allumer beaucoup de tilts complices à maintes femmes au sujet des complexes et autres petits problèmes ordinaires de la gestion quotidienne de l'égo féminin et ses diverses vicissitudes! :-)

                  Sur ces bonnes paroles, il fait beau : eh oui! Incroyable, on ne grelotte plus de froid depuis trois jours en région parisienne, donc les maillots de bain sont de rigueur..

Excellente journée à tous.

PS : J'oubliais! J'attaque, enfin aujourd'hui, je ne sais pas, Mishima..

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Commentaires
A
"Car j'ai su lire et aimé lire bien avant de découvrir, dans l'ordre chronologique, le cinéma, et ensuite, bien entendu, la musique." <br /> <br /> <br /> <br /> Tiens donc, je suis le même parcours que vous alors ;) . En cinéma je rattrape un long retard là où en musique, ce ne sont plus des trains entiers que j'ai loupés mais des années-lumières, quoiqu'il ne soit jamais trop tard. Mais j'évolue extrêmement lentement en musique, ce qui ne signifie pas que je ne l'aime pas au contraire : je reste en fait très facilement dans le statu quo, à écouter en boucle et pendant même des années un groupe, un album, une chanson en particulier... "Découvrir" en musique n'est pas aussi évident pour moi qu'en littérature ou cinéma/séries. Pourtant, j'ai une oreille très fine pour reconnaître des sonorités bien précises et inhérentes à certains groupes...<br /> <br /> <br /> <br /> Tenez, avez-vous déjà lu Carmilla de Sheridan Le Fanu ? Une histoire de vampires avec tous les ingrédients archétypiques présents dans Dracula mais à mon sens plus intenses (château paumé dans un pays lointain sinon imaginaire, jeune fille unique élevée par son père dans cette demeure primitive et absolument retirée du monde...), doublé d'une incursion au pays de Lesbos :) .<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai jamais vraiment prévu de le lire, mais quand j'ai vu le tête du Middlemarch de George Elliot que je voulais lire depuis qqs temps, comme je vous en avais déjà parlé par mail je crois, j'ai laissé tomber lâchement. Je ne suis plus pour le moment et depuis qqs temps dans la disposition de lire d'énormes pavés avec de minuscules caractères. Le Carmilla était dans une eédition à 2€ donc je me suis dit why not. Sachant que je compte aussitôt lire Le Voleur de cadavres et Ollala de Stevenson, les autres nouvelles fantastiques qui étaient incluses dans mon édition de Jekyll et Hyde.<br /> <br /> <br /> <br /> Bises !
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