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  • Sciences Humaines et Esthétique, Société et Art. Et humour pour lier tout ça parce que décidément le trop de sérieux nuit gravement à la santé mentale tout en faisant le bonheur fiscal des pros du lifting!
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21 août 2012

Le BUSTE ou la malédiction chronique du soi-disant éternel féminin

Voici une très brève durant mes vacances webiennes et tout court pour lancer un cri du cœur autrement que sur FB, éternelle poubelle webienne aux propos hirsutes de mon cœur !
Aujourd’hui, j’ai failli exploser.
Une espèce à homologuer URGEMMENT en voie de disparition, à faire radicalement disparaître… ai-je envie de hurler…

Il faut dire que cela fait suite à un étrangement désagréable constat fait en juillet : si vous, étant femme, vous n’y pensez même pas, et encore moins en fait qu’en tant qu’appartenant au genre XY, vous êtes dotée naturellement d’un décolleté, eh bien, les hommes, tous sans exception se mettent aussitôt en charge de vous le rappeler.
sein_nuMais purée, ne peut-on donc pas faire un pas dans la rue, sans que votre poitrine pourtant n’ayant rien de la Cicciolina, très loin de là, soit fixée en permanence à l’outre limite du supportable ?!!
Au moins les arrières, on ne s’en rend pas directement compte, mais le buste, Dieux du Ciel et des Enfers !!
2012 et ils ne sont obsédés que par ça : vivement la fin du monde, parce que là c'est certain, il n'y a plus d'espoir pour le genre humain.
Et de là de me dire alors, que cette année 2011 déconnectée des faux-semblants de la mondanité et autres fadaises du même acabit, mais aussi mon absence physique volontaire occupée que j’étais à lutter ailleurs que pour la mise en avant de mes formes, en l’occurrence la récupération de leur singulier, que c’est incroyablement bon et presque jouissif  "l’anonymat".
Mais purée comment ai-je pu vivre autrement que cachée, voire surexposée plus souvent qu'à mon tour durant autant d’années ? J'ai vraiment pris goût à l'invisibilité, nul doute..
Force est de reconnaître que ces propos intérieurs-ci que je m’étais tenus , eh bien, ma foi, n’avaient rien perdu d’un certain sourire sage d’un tel regard lucide que je transformai aussitôt en adage : si toi tu oublies que tu as un décolleté, les hommes, dans ce beau pays machiste qu’est la France par devoir même de culture, se chargeront de te le rappeler.
Toutefois, ce jour il n’en est rien.
Cette fois c’est trop : je mets une robe tout à fait décente (traduction : non aguicheuse), certes féminine (traduction : pas bonne soeur pour autant mais femme de notre époque) [mais m’a-ton, moi et plein-PLEIN-PLEIN d’autres femmes jamais vues autrement que féminines ???!!!] et je ne peux pas faire un pas sans être littéralement "reluquée" comme un bout de viande! Commentée, plébiscitée en ce que je ne sais même pas convoquer plutôt que provoquer, interpelée en quelque chose que je ne suis même pas !
Oh je ne dis pas que les propos sont vulgaires : il ne manquerait plus que ça en prime !
Non c’est l’attitude globale de ces messieurs qui est dégradante.
... Pas mis cette robe, simple pourtant, élégante, au tomber juste, depuis un an, été dernier, elle est du reste quasi neuve, portée peut-être deux fois auparavant..
Ces types qui sont parfois à parler avec un ami, qui vous voient arriver et que vous voyez à votre tour interrompre l'ami qui ne vous a pas encore vue, d'un coup de coude fort peu discret, ou d'une parole et l'autre de se retourner, et eux de se taire en vous fixant jusqu'à ce que vous arriviez, immanquablement à leur hauteur, vous détaillant sans vergogne avec quasi concupiscence...
Tous ces blablas insipides, redondants, parce qu'on a vraiment bien vécu (traduction : on n'en est plus à l'âge du Bal des Débutantes) et que ce n'est même plus la peine d'essayer, on la connaît déjà, mettant tous les mâles de toutes les classes sociales et tous les milieux culturels exactement à la lettre près dans le même panier : ah oui "je suis belle ?" Vraiment une belle femme ?" Tout ça parce qu'ils se sont aperçus que vous femme,oh comme c'est curieux, vous aviez une poitrine! Purée, mais il faut sortir de chez soi parfois!
Eh bien, je m’en contrefous : lâchez-moi ! C’est MON corps, ma personne. Ma poitrine je n'y pense même pas, elle est incluse dans le lot à la base.
Arrêtez de m'aborder, de me regarder comme si je n’étais qu’une chose vous appartenant, de me dévorer : mon corps n’est pas celui du Christ : ça ne se mange pas et ça se partage encore moins!
Ce n’est pas là pour souffrir pour vos "pêchés" : pauvres débiles mentaux !
Infernal, il n’y a pas d’autre terme : on ne peut pas être une femme dans ce pays et avoir la paix ; rien à faire !
C’est limite, rien que parce qu'on est une femme, s’il ne faut pas s’excuser de « donner envie » (on ne donne rien mais ils prennent en disant qu’on donne, ce n’est pas grave hein, un peu plus, un peu moins) ou d’appeler soi-disant à ce que l’on nous saute dessus.
La décence se relâche de plus en plus en même temps que mon expérience et mon acuité augmentent ou quoi ?
Bref, aujourd’hui, j’ai décidé de faire passer une motion en mon for intérieur pour l’élimination pure et simple, sans bavures ni extensions inutiles de ce genre-là, déshumanisant.
J’en ai assez d’être obligée dans cette société de chochottes comme dit à très juste raison Nothomb dans un contexte tout aussi juste quoique non approprié au mien présent, de faire comme si "de rien n’était" : eh bien si, il en est quelque chose !
Je ne veux pas être regardée comme ça.
Je ne suis pas une chose et encore moins la leur.
Et je ne suis pas Iochanaan non plus disant cela.. Quoique, c’est peut-être la solution, allez savoir…

J’aimerais enfin que l’on cesse de me rappeler en permanence que mon physique a quelques restes en bafouant par là allègrement le fait que je ne suis pas, n’ai jamais été, et ne serai jamais relégable à cela : un physique !
Dans le genre qui veut-tout et rien dire, on ne fait pas mieux.
Bref, messieurs : foutez-moi la laissez-moi en paix! 

                Un jour, je réinventerai le féminisme (il en a besoin, puisque tel qu'il est, absconse chasse aux sorcières, il n'existe pas encore!). La question au demeurant étant, a-t-il lui aussi besoin de moi? :-DDD

Ras-le-bol expulsé ; il paraît que ça va déjà mieux.
Retour à l’huile solaire capillaire !

A bientôt. :-)))

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